Je suis entrée dans le garage sans raison particulière – pour prendre une vieille boîte à outils. Habituellement, c’est mon mari qui s’y rend, il remet de l’ordre et sait où se trouve chaque chose. Moi… je n’y vais presque jamais. Mais ce matin-là, pour une raison quelconque, j’ai eu envie d’y entrer.
La lumière dans le garage est faible, la lampe clignote – elle devrait être changée depuis longtemps. Je marchais le long du mur et je me suis soudainement arrêtée. Dans le coin le plus éloigné, là où se trouvait toujours la vieille armoire à peinture et divers bric-à-brac, j’ai remarqué… quelque chose.
Au début, je ne comprenais pas ce que c’était. Cela semblait recouvert d’un épais film de poussière, mais quelque chose dans cette « chose » bougeait.
C’était… un nid. Énorme, gris-blanc, comme s’il était tissé de coton et de toiles d’araignée. Et à l’intérieur – des dizaines, voire des centaines, de petites créatures.
Des araignées. Certaines se déplaçaient à la surface, d’autres restaient immobiles, mais je voyais que tout était vivant. Ce n’était pas de la vieille poussière ou des débris – c’était un repaire.
Je n’ai pas crié. Je suis simplement sortie du garage comme une balle et j’ai claqué la porte derrière moi.
Ce n’est qu’une heure plus tard, quand mon mari est arrivé, que je me suis laissée convaincre d’y retourner – bien sûr, en sa compagnie. Au début, il riait, jusqu’à ce qu’il jette lui-même un coup d’œil.
Les araignées vivaient là depuis longtemps. Leur nid s’était développé, caché derrière l’armoire, parmi des cartons abandonnés.
Les murs étaient recouverts d’une fine toile d’araignée, et sur celle-ci se déplaçaient lentement de petites créatures velues – certaines de la taille d’un ongle, d’autres beaucoup plus grandes. Et des œufs. Il y avait des pontes.
«Comment avons-nous pu vivre ici tout ce temps ?» murmurais-je, tandis que mon mari et moi appelions un exterminateur.
Depuis lors, j’éviterai le garage.