C’était sous le siège arrière, tout au fond, à un endroit où on ne regarde jamais. Au début, j’ai pensé que c’était juste une plante séchée – blanchâtre, duveteuse, comme arrachée du sol et oubliée.
Je me suis dit : « Peut-être que quelqu’un a laissé tomber quelque chose d’organique, et que ça a séché ? »
Mais en regardant mieux, j’ai eu un mauvais pressentiment.
La “plante” ne semblait pas morte. Elle avait l’air de croître. Sa forme courbée évoquait la trace d’une créature rampante, et sa surface était couverte d’aiguilles ou de cristaux étranges, comme des dents ou du corail.
La vérité était encore plus inquiétante.
C’était de la cristallisation de sel. Apparemment, une pile avait coulé à proximité – ou pire, une substance chimique provenant d’une bombe aérosol, peut-être cachée sous le siège.
Le sel s’était étiré comme s’il était vivant, réagissant avec le plastique, le métal et le tissu. Ce qui semblait inoffensif était en fait un signe de corrosion et de réaction toxique.
Et maintenant, imaginez : combien de temps cela a-t-il poussé là, dans l’ombre, avant que je ne le remarque ?
Et qu’est-ce qui se serait passé si je l’avais respiré de trop près…